11 août 2010

Inception, de Christopher Nolan

Comme Batman 2, Inception est brillant et surprenant mais inutilement long et compliqué. Christopher Nolan est doué mais il veut trop en faire. Si l’on veut être méchant, c’est The Matrix pour adulte, avec un prétexte freudien, mais pour finalement nous faire le plein d’explosions numériques au ralenti, comme dans The Matrix. Le rêve dans le rêve aurait suffi. Etait-il nécessaire d’en rajouter une troisième couche, puis une quatrième couche in extremis? Surtout quand la deuxième couche est l’occasion d’une poursuite en voiture dans New York et la troisième une poursuite/fusillade à ski, entre James Bond et Lara Croft (cette dernière scène sombre un peu dans le ridicule). Tout de même, avec tout l’argent d’Hollywood pour les effets numériques, on aurait pu nous donner des rêves un peu plus... oniriques, et des situations un peu plus originales.

Pour être méchant encore, on pourrait appeler ça du sous Philip K. Dick. Cette histoire sur le thème du rêve, des altérations de la conscience, de la schizophrénie et des niveaux de réalité, est pratiquement un plagia de Philip K. Dick l’auteur de Minority Report et de Blade Runner, et surtout de Ubik (son meilleur livre à mon avis, pas encore adapté au cinéma - mais il parait que c’est en projet).

Voila, c’est donc tentant de dénigrer ce film pour boursouflé, agaçant, vain et prétentieux. Et cependant, le gars Nolan a un véritable talent pour raconter son histoire et certains plans, certains décors, sont vraiment beaux, comme le Paris plié en quatre. Et puis, malgré le scénario compliqué il faut reconnaître qu’on arrive à peu près à suivre et à comprendre. Bref au total, je recommande le film aux amateurs du genre.

Aucun commentaire: