7 février 2010

Corpse Bride, by Tim Burton

For the first session of a new cine-club series, on Saturday 6 of February at Alexes's place, I have drawn the ‘animation’ genre from the hat. I had already showed my all-time animation favourite, Monsters Inc. in a previous cine-club back in Meudon in 2006 . So this time I decided to go for my favourite director Tim Burton, and take the opportunity to illustrate my favourite animation technique: stop-motion puppetry.

As a matter of facts, I already wrote a paper on Corpse Bride in 2006.
I only have a few things to add today.

Burton started his career as an animator for Disney but left quickly as his gothic personality didn't fit well in the Mickey Mouse empire. Except for his brilliant short film Vincent in stop-motion, Burton then filmed mostly with live actors. He's to me one of the greatest film artists of our time. Apart from Corpse Bride and The Nightmare before Xmas, my favourite Burton films remain Edward Scissorhands and Ed Wood.

Time Out recently published a list of the ‘top 50’ greatest animation films of all time, with good reviews in it and comments from Terry Gilliam. I was shocked by their ranking (22nd) and comment on The Nightmare before Christmas and Coraline. They basically say that Coraline comes as no surprise as The Nightmare was already the works of Henry Selick and not Tim Burton. I think it’s pointless and ridiculous to deny Burton parenthood in The Nightmare as they try to do. Corpse Bride, written and directed by the master himself – and not even mentioned by Time Out’s list! - is proof that The Nightmare, though shot by Selick indeed, was a Burton production, out of Burton’s imagination and visual genius; he delegated the shooting to Selick but he remains the main author in my opinion. On the other hand, James and the Giant Peach (1996) was already the proof, if one was needed, that Selick is a great artist in his own right too. I personally consider Burton and Selick to be co-authors in The Nightmare, and the third father, composer Danny Elfman was essential in it, as he is again in Corpse Bride.

Anyway, it’s a shame to rank Nightmare or Coraline #22, and to ignore Corpse Bride altogether. They are both authentic, major masterpieces, not only among the very best animated movies of all time but simply among the best pictures of all time. In my personal list, the three in the top 10.

Where I may be partial to the Burton/Selick production and chose of their films for the cine-club is because puppet animation has a tremendous emotional appeal to me. To me, the best CGI rendering will never give me the light reflections and textures of puppet stop motion. And if it did, I would still prefer the idea of watching hand-made plasticine-and-fabric puppets rather than virtual CGI puppets. That’s me and my ‘rosebud’ childhood toy, the ViewMaster, the little magic lantern.

Flipping again through the beautiful book Corpse Bride, an invitation to the wedding (Titan Books), I found that quote from Tim Burton that summarises my feeling in better words: ‘There’s a magic and a mystery to stop-motion, a tactile quality, a handmade quality that gives it an emotional resonance to me.’

Finally, don't miss the upcoming Alice in Wonderland by Tim Burton in 2010!

l'âge d’or de l’animation

Suite au best 50 de Time Out, j'ai eu envie de faire mon propre classement des meilleurs films d'animation. C'est l'occasion de revenir sur mon idée que nous vivons dans un age d'or de l'animation, allelujah.

Tout s’est passé au milieu des années 90 et, comme toujours dans l’histoire de l’art, les grands chefs d’œuvre sont arrivés tout de suite dès le début de la période, dans sa fraicheur et son immaturité technologique. Quatre sources majeures ont alimenté la révolution: Pixar (Lasseter et alii), Studio Ghibli (Miyazaki et Takahata), Aardman (Nick Park et alii), et les productions de Tim Burton et Henry Selick. A l’inverse de la tendance générale de l’industrie, il existe encore un véritable systeme de studio dans l’animation, ce qui signifie non seulement surface et sécurité financière pour monter de gros projets, capacité à planifier longtemps à l’avance mais aussi une continuité dans les talents, les styles et l’émulation créative entre les différents réalisateurs appartenant à la meme écurie.

Ces quatre ‘sources’ se sont déployées dans quatre techniques différentes: le dessin animé ‘2D’ traditionnel pour le Studio Ghibli, mais aussi - nouveauté des années 1990 -, l’animation par ordinateur (Computer Generated Images) pour Pixar et ses suiveurs ; et la renaissance de l’animation image-par-image (‘stop-motion’) en volume: personnages de plasticine (Aardman studios) et marionnettes (Burton, Selick). L’animation en volume se prête d’ailleurs naturellement à l’arrivée des technologies de captation et restitution en 3D qui vont marquer les années 2010. En termes de rendu esthétique, ma préférence va vers l’animation en volume, mais il fait chaud au cœur de voir qu’après la longue agonie artistique de Disney, il est encore possible de créer des œuvres d’art pour grands et petits selon des méthodes et dans un style graphique relativement classiques : Hayao Miyazaki et Isao Takahata. Cela veut dire que l’histoire et les personnages sont, évidemment, toujours la chose la plus importante, ce que, par contraste, quelques opportunistes du CGI (Dreamworks) ont parfois oublié.

Au commencement, donc, il faut se souvenir que le méchant magicien Walt Disney, businessman visionnaire, cynique et conservateur, mort depuis vingt ans (1966), continuait pourtant de régner sur l’industrie du ‘dessin animé’. Son monopole incontesté sur le cinéma pour enfants entrainait l’animation toujours plus bas dans une création toujours plus infantile, laide, dénuée d’humour, méprisant l’intelligence des enfants et des adultes, véhiculant une idéologie douteuse. Les années 70 donnaient le médiocre Bernard et Bianca. Le Roi Lion, le plus gros succès des années 80 symbolisait tout cela jusqu’à l’écœurement : laideur des images et de la musique, absence d’humour, idéologie reaganienne.

Et puis soudain, donc, trois coups de tonnerre: The Nightmare before Xmas (1993), Wallace & Gromit (1996), Toy Story (1995). Burton, Aardman, Pixar. Miyazaki et le studio Ghibli produisaient des longs métrages depuis 15 ans déjà mais c’est au début des années 90 (Porco Rosso 1992, Princesse Mononoké 1997) que le public occidental a commencé à le découvrir. L’originalité d’Aardman et la profondeur de Miyazaki ont été rapidement reconnues mais les critiques ont mis plus de temps à saluer la veine Pixar, qui formellement, se rapprochait plus de la source Disney (lovable characters, happy ends, family values). Le fait que Disney distribuait les films Pixar ajoutait à la confusion: puisque Disney appliquait son sceau, il s’agissait probablement de ‘films pour enfants’ mais juste en ‘images de synthèse’ comme on disait.

Je me souviens que le premier janvier 2000, à Barcelone je discutaillais avec mes copains cinéphiles sur l’idée d’un âge d’or de l’animation, leur disant que The Nightmare ou Toy Story étaient non seulement des œuvres d’art, les meilleurs films d’animation jamais produits, mais aussi des films supérieurs à la quasi-totalité des films en prise de vue ‘réelles’ produits dans les années 90. Pendant la décennie 2000, les quatre grandes sources ont continué de produire des chefs d’œuvres quasiment chaque année, et d’autres maisons, beaucoup d’autres auteurs ont bénéficié de financements toujours plus importants pour créer des longs métrages d’animation.

2009 a été une année exceptionnelle, avec pas moins de quatre films majeurs : Up (Pixar), Ponyo (Miyazaki), Coraline et The Fantastic Mr Fox de Wes Anderson. Le fait qu’un réalisateur comme Wes Anderson (que j'adore) choisisse l’animation stop-motion (que j'adore) pour adapter Road Dahl (que j'adore) et en faire une œuvre totalement personnelle, alors qu’il n’est pas un animateur de formation, était apparemment destiné à me combler personnellement. C'est aussi une nouvelle preuve que l’animation a quitté le ghetto et va continuer d’occuper une place de plus en plus importante dans la création cinématographique, dans tous les genres

Pour en revenir à l'histoire de cette révolution, l’achat de Pixar par Disney, avec les patrons de Pixar prenant de fait la direction créative de Disney, fut la consécration financière pour le principal pilier de l’âge d’or. La prochaine étape sera la consécration artistique ‘institutionnelle’.

Je prédis que verrons dans la décennie 2010 des films d’animation couronnés par les récompenses professionnelles majeures, Oscars et Palmes d’or. Si ceci n’est pas encore arrivé c’est que les professionnels du cinéma et les critiques de cinéma se rendent compte que les meilleurs films produits depuis 15 ans, quel que soit la combinaison de critères qu’on veuille considérer (succès public, qualité cinématographique, innovation technique et narrative, ou simplement une œuvre ‘qui restera’) sont pour la plupart des films d’animation. Lorsqu’on regarde la liste des Oscars en particulier depuis 10 ans, on voit que le Pixar ou le Miyazaki de cette année là était presque toujours un film supérieur au film vainqueur. Si donc on confine les films d’animation dans une catégorie secondaire c’est qu’ils rafleraient toutes les récompenses si on les comparait honnêtement aux films ‘normaux’ produits depuis 10 ans.

J’aime rappeler que Toy Story 2 eut droit à 10 lignes dans les Cahiers du Cinéma en 2002, dans lesquelles le critique condescendait à dire que ‘si le cinéma est l’art du divertissement, alors Toy Story 2 est un bon film.’ Le fait que Pixar, par exemple produise des films divertissants et accessibles aux familles et qui rencontrent un succès considérable a été longtemps difficile à avaler pour les critiques (et en écrivant cela je pense au critique gastronomique peine-à-jouir de Ratatouille).

Mes films préférés, donc:

1. Monsters Inc. by Pete Docter (2001) (Pixar)
2. The Nightmare Before Christmas by Henry Selick (1993)
3. Toy Story 2 by John Lasseter (1999) (Pixar)
4. My Neighbour Totoro by Hayao Miyazaki (1988)
5. Corpse Bride by Tim Burton (2005)
6. WALL-E (2008) by Andrew Stanton (Pixar)
7. Coraline by Henry Selick (2009)
8. Spirited Away by Hayao Miyazaki (2001)
9. Wallace & Gromit: The Best of Aardman Animation (1996) (Aardman)
10. Toy Story by John Lasseter (1995) (Pixar)
11. Snow White and the Seven Dwarfs (1937)
12. A Bug's Life' (1998) by John Lasseter and Andrew Stanton (Pixar)
13. The Incredibles (2004) by Brad Bird (Pixar)
14. Fantasia (1940)
15. Ratatouille (2007) by Brad Bird (Pixar)
16. Chicken Run by Nick Park and Peter Lord (2000) (Aardman)
17. Fantastic Mr Fox by Wes Anderson (2009)
18. Grave of the Fireflies (Hataru no haka) (1988) by Isao Takahata
19. Up by Pete Docter (2009) (Pixar)
20. Alice in Wonderland (Disney) (1951)
21. Le roi et l'oiseau by Paul Grimault (1980)
22. Ponyo by Hayao Miyazaki (2009)
23. Kirikou and the Sorceress by Michel Ocelot (1995)
24. Curse of the were-rabbit by Nick Park (2005) (Aardman)
25. Porco Rosso (1992) by Hayao Miyazaki
26. The Jungle Book (1967) by Wolfgang Reitherman
27. Les triplettes de Belleville (Belleville Rendez-vous) by Sylvain Chomet (2003)
28. Persepolis by Marjane Satrapi & Vincent Paronnaud (2007)
29. Shrek by Andrew Adamson & Vicky Jenson (2001)
30. Team America: World Police (2004)
31. The ice age (2002)
32. Flushed away (2006) (Aardman)
33. Cinderella (1950)
34. James and the Giant Peach by Henry Selick (1996)

Time Out's best 50 animation films

Time Out a publié en Septembre 2009 une intéressante liste des 50 meilleurs films d’animation 'ever' avec de chouettes commentaires de Terry Gilliam. Ca m'a donné l'envie de faire mon propre classement.

Le numéro un de Time Out est My neighbour Totoro (Tonari no Totoro) de Hayao Miyazaki. Je trouve aussi que Totoro est un des deux ou trois meilleurs Miyazaki et ca suffit pour avoir sa place dans le top 10 de tout amateur d’animation. C’est une pure merveille pour les enfants et c’est un des plus merveilleux films écrit sur l’enfance. Le cinéma américain aurait été incapable de montrer avec une telle distance et une telle pudeur, les ressorts de l’imagination enfantine pour fuir les difficultés familiales. Et sans les complications mythologico-écologiques qui rendent parfois les Miyazaki un peu touffus pour un spectateur européen et nuisent un peu à sa fraicheur (je pense à des films par ailleurs majeurs comme Mononoké et même, dans une certaine mesure, Spirited Away).

Etonnant dans le top 50 de Time Out, l’absence de tout film Dreamworks (Shrek) et de tout film Blue Sky (les producteurs de la série Ice Age. Les rédacteurs s’en expliquent dans par ce qu’il considèrent être ‘this century’s most annoying cartoon bugbear: cultural referencing’. From the industry in-jokes of ‘Shrek’ to the soul-searching self-help psychology of the ‘Ice Age’ movies, animators seem to have forgotten how to make movies for kids without patronising their parents’. Ils n’ont pas tort. Le pire dans le genre, clins-d’oeils-aux-ados-et-aux-parents étant atteint dans des productions mineures déjà tombées aux oubliettes (Sharks, de Dreamworks). Néanmoins le premier Shrek était vraiment drôle et nouveau. Les suivants, self-referencing et pastichant le pastiche, tourne à vide. Quant à Ice Age, j’ai aussi une certaine tendresse pour le premier opus. Le synopsis est certes un copié-collé du Livre de la Jungle, mais j’aime le rendu léger et schématique des décors qui me rappelle le ViewMaster. Et pour balancer la sensiblerie famille, quelques uns des interludes ‘screwball’ avec le rat sont au contraire dingues et drole, dans l’esprit de Tex Avery.

Mais la plus inexplicable absence dans la liste est celle des studios Aardman, oubli d’autant plus étonnant venant d’un magazine anglais. Quelle fierté pourtant, pour l’Angleterre d’avoir enfanté Aardman. La France a certes créé Kirikou, les Triplettes et pleins de petites merveilles en court métrage. Mais elle n’a pas vu l’éclosion d’un véritable studio comme Aardman qui est, toutes proportions gardées, le Pixar européen : une structure créée et dirigée par des artistes intransigeants sur la qualité, générant un volume de production important et régulier de court et de longs métrages qui ont tous rencontrés succès public et critique. Aardman a aussi atteint une surface financière garantissant son indépendance artistique grâce à des films publicitaires et des séries TV (Shaun the sheep) et c’est peut-être ce genre de choses que les animateurs français, aidé par le système de soutien, se refusent à faire. Tous les longs métrages Aardman ont leur place dans un top 50 et j’ai beaucoup de mal à choisir entre eux. Mon préféré est tout de même Chicken Run. J’ai hurlé de rire devant The curse of the were-rabbit mais j’ai plus de tendresse encore pour les courts et moyen-métrages de Wallace et Gromit, dont les trois premiers (accompagnés du court oscarisé Creature Comforts et de Never without my handbag) ont été montrés en un programme long dans les salles françaises vers 1995.

Les films français n’ont pas été oubliés par Time Out et c’est avec plaisir que j’y trouve Kirikou, que j’adore, et les Triplettes de Belleville, encore que je soupçonne un étranger d’aimer surtout ce film étrange pour son coté franchouillard. Sylvain Chomet créativement, bizarrement sur des stéréotypes français (le tour de France) et l’imagerie des années 30. Persépolis est mentionné est c’est mérité mais cela pose la question de la définition de la catégorie, car Persépolis est un roman graphique et un film pour adultes. A ce compte il faudrait certainement inclure Walz with Bashir dans la liste. Et le jour où l’on fait un film à partir de Maus, faudra-t-il le comparer aux Disney/Pixar/Ardman/Miyazaki ? Il me semble que les films d’animations destinés aux familles peuvent difficilement partager une liste avec les films animés exclusivement destinés aux adultes et éventuellement dénués d’humour. J’ai fini par considérer que oui et j’inclus également Persépolis et Le Tombeau des Lucioles dans ma propre liste. J’ai aussi des réserves sur la présence de A Scanner Darkly, film en motion-capure, et pour Final Fantasy, CGI au rendu hyper-réaliste. Lorsque le jeu de véritables acteurs est capté par motion capture et rendu de manière hyper-réaliste, on n’est plus tout à fait dans l’animation telle que je l’entends ici. D’ici quelques années un grand nombre des films d’actions et de science-fiction – comme Avatar - utiliseront tellement de CGI ‘invisible’ et de motion-capture d’acteurs réels qu’ils pourront tous, techniquement parlant, être qualifiés d’hybride de films d’animation sauf à considérer que le genre, si s’en est un, signifie un décalage irréaliste dans le monde créé et l‘humour.

Enfin les vieux Disney. Il y a en a 9 dans le top 50 de Time Out. Je suis d’accord avec Snow White, un incontournable et indémodable joyau, une œuvre révolutionnaire pour 1937. J’aime aussi beaucoup Le Livre de la Jungle et Fantasia. Mais je ne suis pas trop sur de la Belle au bois dormant, pour moi typique de l’édulcoration industrielle des contes par la firme Disney. Quant à Aladdin je me souviens juste d’avoir pensé ‘pas trop mal’ pour un Disney qui touchait le fond au début des années 90, mais je n’ai jamais eu aucune envie de le revoir depuis. Dumbo et Bambi sont toujours charmants, avec des petits, mais c’est tout de même un peu dégoulinant de cuteness. J’ai de la tendresse pour Robin des bois, un des tout premiers films que j’ai vu au cinéma avec ma maman, mais on n’est certainement pas en présence d’un film majeur. J’ai par contre été impressionné à la revoyure d’Alice.

Le classement de Time-Out
1. My Neighbour Totoro by Hayao Miyazaki (1988)
2. Snow White and the Seven Dwarfs (1937)
3. The Bugs Bunny/Road Runner Movie (1979)
4. Fantasia (1940)
5. Toy Story by John Lasseter (1995)
6. Spirited Away by Hayao Miyazaki (2001)
7. Yellow Submarine by George Dunning (1968)
8. Belleville Rendez-vous by Sylvain Chomet (2003)
9. South Park: Bigger, Longer & Uncut by Trey Parker (1999)
10. Robin Hood (1973)by Wolfgang Reitherman
11. Bambi (1942) by David Hand
12. Grave of the Fireflies (1988) by Isao Takahata
13. Dumbo (1941) by Ben Sharpsteen
14. Gandahar (1988) by René Laloux
15. The Iron Giant (1999) by Brad Bird
16. Akira (1988) by Katsuhiro Ôtomo
17. The Brave Little Toaster (1987) by Jerry Rees
18. The Jungle Book (1967) by Wolfgang Reitherman
19. When the Wind Blows (1988) by Jimmy T Murakami
20. Pinocchio by Hamilton Luske & Ben Sharpsteen (1940)
21. Whisper of the Heart (1995) by Yoshifumi Kondo
22. The Nightmare Before Christmas (1993) & Coraline (2009) by Henry Selick
23. Perfect Blue (1997) by Satoshi Kon
24. The Incredibles (2004) by Brad Bird
25. Watership Down (1978) by Martin Rosen
26. Princess Mononoke (1997) by Hayao Miyazaki
27. Antz (1998, Dreamworks), 'A Bug's Life' (1998, John Lasseter and Andrew Stanton, Pixar)
28. Persepolis by Marjane Satrapi & Vincent Paronnaud
29. The Secret of NIMH (1982) by Don Bluth
30. Porco Rosso (1992)by Hayao Miyazaki
31. WALL-E (2008) by Andrew Stanton
32. Kirikou and the Sorceress by Michel Ocelot
33. Aladdin (1992) by Ron Clements and John Musker (Disney)
34. Ghost in the Shell (1995) by Mamoru Oshii
35. Beavis and Butt-head Do America (1996) by Mike Judge and Yvette Kaplan
36. The Lord of the Rings (1978) by Ralph Bakshi
37. A Soldier’s Tale (1984) by RO Blechman & Christian Blackwood
38. Ratatouille (2007) by Brad Bird (Pixar)
39. Aqua Teen Hunger Force Colon Movie Film For Theatres by Matt Maiellaro & Dave Willis
40. Animal Farm (1954) by John Halas & Joy Batchelor
41. FernGully: The Last Rainforest (1992) by Bill Kroyer
42. Fritz the Cat (1972) by Ralph Bakshi
43. Happy Feet (2006) by George Miller
44. Waking Life (2001) / A Scanner Darkly (2006) by Richard Linklater
45. Transformers – The Movie (1986) by Nelson Shin
46. Paprika by Satoshi Kon
47. Sleeping Beauty (1959) by Clyde Geronimi
48. Final Fantasy: The Spirits Within (2001) by Hironobu Sakaguchi
49. Cloudy With a Chance of Meatballs (2009) by Phil Lord
50. Heavy Metal (1981) by Gerald Potterton